mercredi 14 mars 2012

Olow "Retour aux sources" Collection S12

On aurait pu copier-coller le communiqué qu'on a reçu.
Vous parler de saucisses, de hipster parisiens et de transpiration mais Olow est une marque qui prend les choses dans le bon sens. Et ici on aime ça, alors on va donner notre propre avis sur cette nouvelle collection: "Retour aux sources" S12.


Après s'être concentré sur le t-shirt pendant deux ou trois saisons les voilà qui débarquent avec de plus grosses pièces.

Et c'est une réussite.

Pas franchement SUPER fan des anciennes collections, la marque a pour cette nouvelle collection trouvé le juste ton. Deux très belles chemises, un chouette manteau et toujours des t-shirts qui savent se renouveler. Autant de choses qui font qu'Olow à aujourd'hui largement sa place sur nos épaules.
Le plus simple, c'est par ici que cela se passe.






mardi 13 mars 2012

Fourbes rides by Jean-Marc Ferré


Chaque matin, je me regarde, je m’épie, je m’espionne, miroir ô mon beau.
Je chasse le sombre point, le poil rebelle, le cil revanchard, l’épi en trop. 
Je me tâte, m'arase et m’enduis de douceur pour éteindre le feu.
je ne compte plus mes rides et mes cheveux blancs, parce que quand on aime on ne compte pas et quand on compte on n’aime pas. Je me détend, j’ai quarante ans, 
l'élasticité du tissu c’est sûr n’est plus très sûre, comme disait le poète. 
Je vérifie, je tend la joue, j’attrape le cou 
entre deux doigts, une fois, deux fois, 
ça va...
Je suis un jeune quadra, disent les quinquas, un quadra-quadrupède qui se dresse, se déplie, se redresse, pour atteindre la glace, qui se sourit et qui s’en veut de tant 
de nuits sans sommeil. Un rictus pour des souvenirs tatoués autour des yeux, les ridules ne se voient plus, elle ont vieillies elles aussi. J’offre ces attributs au charme 
pour me pardonner, comme cette voix un peu grave qui résonne dans les yeux des femmes, nicotine for breakfast, un mal pour un bien. Un peu de parfum comme une 
cerise sur un gâteau, et puis dehors, 
la rue, 
la vie, 
le monde qui grouille, 
les gens pressés, 
le vent glacé, 
le p’tit café, 
un rituel pour regarder la Terre, les oiseaux enchantés, les feuilles qui virevoltent.
Un rituel pour regarder le temps qui passe, je fredonne, je sifflote, je me lève et virevolte, je deviens rapsode. La verve en bandoulière je m’évade sur l’avenue pour 
retrouver la vie, pour rattraper le temps et puis le dépasser, pour en gagner, aller vite, toujours plus vite, être débordé, presque noyé, l’action, la réaction, un costume 
d’apparat pour briller en société. 
Paraître parait plus simple que d’être, alors paraissons à défaut de paresse qui n’a pas bonne presse. Je veux me mélanger, être connu et reconnu, pour éviter l’index, 
celui qui montre, qui dénonce, qui juge, qui condamne. Ce doigt souvent vengeur qui éloigne et finit pas isoler. 
Exister, 
exhaler, 
s’exhiber en public pour que le doigt se courbe et se retourne pour nous inviter sans détour à l’union. Mélanger les parfums, confondre les voix, croiser les regards, 
chercher le sourire qui nous est destiné, pour nous prouver qu’on a su rester jeune, au moins dans ces yeux, miroirs d’un destin, d’une prochaine histoire qui nous 
déridera, qui arrêtera le temps, qui refera de nous un jeune adolescent. 


By J’m.

lundi 12 mars 2012

Kevin Lyons X DC Europe @ Carnaval Colette 2012

Pour les 15 ans de Colette, DC Europe a posé sa mini sous le chapiteau.

Nous gratifiant même d'une collab' avec Kevin Lyons.

Typographe, illustrateur, directeur artistique, designer, il a multiplié les collaborations avec de grandes structures comme Nike, Urban Outfitters (dont il a été le DA), Hermès, Stussy, HUF, Stones Throw Records et bien d'autres...

Voici quelques photos de la mini.







vendredi 9 mars 2012

Paule KA FW12 Presentation

Dimanche dernier Paule Ka profitait de la Fashion Week parisienne
pour présenter sa collection FW12 à la presse.
Une collection fraiche!

En voici quelques images:

vendredi 2 mars 2012

lundi 6 février 2012

On sort ce soir ?


Il fait –5° ; -10° ressentis selon la météo, je marche dans les rues glacées de Pigalle, non par choix mais parce que c’est près de chez moi.
J’ai vomi la moitié de mon rhum Chicanos en fumant une cigarette, j’ai le gout du vomi dans le nez.
Cela fait plus de deux mois que je ne suis pas sorti à Paris. Ce soir je me suis motivé malgré mes 65h de travail hebdomadaire, mes yeux sont creusés et j’ai perdu pas mal de kilos en chemin.
J’ai essayé de faire ça bien, j’ai enlevé mon pull confortable pour porter une chemise en velours couleur camel, J’ai mis du parfum et je me suis frotté les joues pour avoir l’air moins blanc.
 Je me traine avec mon fidèle colocataire près d’un ancien club lesbien dans lequel je suis rentré saoul,  drogué, en guenille ou bien habillé et frais comme un gardon.  Nous faisons la queue comme des moutons, je n’ai jamais vu autant de bonnet St-James de toute ma vie.
Le videur emmitouflé dans un châle beige me pose la question de merde :
-« Vous êtes combien ? »
-« ben deux.. »
-« désolé c’est pas possible »
Je n’essaye même pas de discuter, nous parcourons  quelques mètres en baissant les yeux et en sentant le poids de l’humiliation couvrir doucement nos épaules.
On se demande pendant quelques minutes où aller. Nous valons beaucoup mieux  que  ces connards trônant devant la boite et nous regardant en souriant. Le sentiment de violence me suce l’esprit mais je suis déjà résigné, je sais que je suis condamné à tenir des propos aigris et à chier sur cette vie parisienne que j’embrassai avec fougue il y a quelques mois.
Mon lit est immense et je me sens bien seul dedans, ma tête tourne, je suis déshydraté,  seules mes pensées de hippies arrivent à me calmer. Je conduis un vieux break Volvo vert bouteille sur de longues routes côtières, J’écoutes Neil Young en me frottant la barbe et j'ai les cheveux rongés par le sel. 
Ces images me permettent d’échapper à cette vie qui me baise à petit feu.
On fuit chacun à sa manière.
Demain est un autre jour, je lirai des livres et je me promènerai dans le parc de Belleville histoire que samedi passe plus vite.

Paris m’excite et parfois Paris me fatigue.

Guillaume Rouan