mardi 3 avril 2012

Rendez-vous sur notre nouvelle page

Point of View fait peau neuve!

On vous laisse changer l'URL de vos favoris.
Maintenant c'est là que cela se passe:


Une équipe plus étoffée.
Des projets dans les cartons.
Le nouveau POV est enfin arrivé.

On fonce voir ça et on fait tourner!

Helmut Newton @Grand Palais, Paris

Helmut c’est bête que tu sois mort comme ça.

Il m’arrive de faire des choses vachement originales et undergrounds dans ma vie, vendredi, je suis allé voir l’exposition d’Helmut Newton au Grand Palais. Ce jeune photographe encore inconnu va faire beaucoup parler de lui j’en suis sûr. Trêve de mauvaises plaisanteries, c’est avec nos billets coupe file que nous nous rendons à la nocturne de l’exposition, seul échappatoire à la loi des expositions parisiennes qui consistent à s’agglutiner avec 5o personnes devant une œuvre et devoir supporter des commentaires stupides. Un ami assez extrémiste milite contre la démocratisation culturelle depuis qu’il s’est rendu à la nuit des musées, c’est un point de vue défendable…

Quand à Helmut Newton, il n’est plus à présenter tant il a révolutionné l’univers visuel de la mode. C’est en flânant entre les clichés que je me suis rendu compte que tous les derniers visuels publicitaires des marques de hautes coutures sont semblables à des photographies prises il y a plus de 30 ans par Helmut Newton. Ce que j’apprécie le plus dans son travail, est la manière dont il a perverti et souillé l’univers rigide et stéréotypé de la mode. H. Newton n’a jamais baissé son pantalon, il a toujours été fidèle à sa vision des choses, quitte à se faire virer de Vogue et se faire lécher les pieds quelques années plus tard pour réintégrer le magazine.

Vous connaissez la plupart des clichés présentés à l’exposition et pour le prix d’entrée vous pouvez vous payer un joli livre Taschen sur l’œuvre complète du photographe. Mais vous échapperez alors à l’univers de l’exposition, une expo photo n’est pas une vraie expo photo sans les photographes amateurs mal rasés qui déambulent dans les couloirs leurs Leica M6 à la main (pour être crédible). Vous échapperez également à la horde de jolies filles qui arborent de jolis tailleurs et des talons haut en affichant un visage grave et concentré, j’ai d’ailleurs regardé avec plaisir ma petite amie vêtue d’une petite robe et de talons hauts se noyant dans le dress code de l’exposition. Ce dernier point nous amène à la puissance érotique des photographies de Newton, loin d’être vulgaires ou pornographiques certains clichés transpirent le sexe et la sensualité. Les modèles pulpeux me rendent nostalgique d’une époque que je n’ai pas connue, celles des seins gonflés et des croupes charnues. Le plus intéressant dans l’exposition reste les clichés couleurs petits format qui, à l’heure ou nous sommes noyés sous les filtres Instagram, sont techniquement impressionnants et montrent une autre vision de son travail, loin des shootings mode.

J’ai appris aujourd’hui les conditions de la mort d’Helmut Newton, c’est bête de mourir dans un accident de voiture à LA quand on a eu une vie et un destin si grand. Helmut avait deux jambes et deux bras comme tout le monde, mais il avait une vision photographique hors norme, mais celle-ci ne l’a pas empêché de voir la mort lui rouler dessus.

G.R


L'expo est ouverte jusqu'au 17 Juin 2012
Infos et réservations ici

jeudi 29 mars 2012

One day with the Buttero Family

On connait l'importance de la famille en Italie.
Quand cela s'applique dans la chaussure, l'art italien, ça donne Buttero.
Depuis 1974 ils fabriquent leurs chaussures en Toscane.

mardi 27 mars 2012

Kai Lenny waterman web vidéo

Tout le monde connait Kay Lenny. LE Waterman.
19 ans. Toutes ses dents.

Red Bull donne des ailes. Et surtout une web série à partir du 4 Avril sur ce phénomène.
Stay tuned here

mardi 20 mars 2012

Tu seras un homme mon fils by J'm

Rentrer dans le cadre, être comme tout le monde, imiter, mimer, calquer, décalquer. 
À ton âge j’étais marié, j’avais des enfants, à ton âge... Célibataire ? 40 ans ? Il y a un problème ! 
Il y a un problème ? Dans ta vision des choses peut-être... Combien de fois m’a t-on demandé quand, enfin, je deviendrai stable, quand, enfin, je ferai comme tout le 
monde, quand, enfin, j’aurai la joie d’être papa ? La joie d’être papa, faut-il encore en être persuadé. Cette façon qu’ont certaines personnes d’occulter et de simplifier une 
partie de leur vérité... Les enfants sont tellement extraordinaires, tous, alors d’où sortent tous ces gens si ordinaires que je croise ?
Le temps passe, n’oublies pas que le temps passe, tu n’as pas toute la vie. 
J’ai toute ma vie, elle m’appartient, intégralement. 
Je m’interroge, je compte mes pas, je compte mes doigts, un, deux, et puis trois... Je voudrais savoir où je suis, où j’en suis, ce qu’il me reste dans cette vie, je voudrais 
sans en être vraiment sûr.
Je regarde derrière, devant, de tous côtés, encore. Je me mire, j’introspecte, je dissèque, j’analyse, je divise, j’expertise, j’algébrise, j’arithmétise. Un bilan qui balance 
pour un résultat. J’ai un doute, je redoute l’erreur, la faute, l’oubli. Je re-brosse, rebrousse, un demi-tour, une fois, deux fois, je fais valser mes souvenirs, une valse qui a 
mis le temps à part, de côté. Une pause qui pose les choses sur un papier, immaculé à la naissance et puis teinté, encré, tatoué, par quelques coups de crayon, noir 
pour l’histoire, bleu pour mes yeux, rouge pour la rage, blanc pour le black - out.

J’ouvre les yeux, j’observe le temps, l’heure c’est l’heure, ma montre comme une prothèse, une obsession, une partie de moi. Je sais, je vieillis et la petite aiguille tourne 
bientôt comme une grande. Je conscientise précisément inconsciemment, le temps s'accélère, la fin se dessine, dessein de vie, du flou d’abord, puis l’horizon qui se 
rapproche.
Est-il temps de ne plus penser qu’à moi, de m'inquiéter pour une autre, de créer autre chose, une autre vie, suis-je prêt à endosser cet autre costume, à devenir adulte. 
Adulte, comme un gros mot, comme un défaut, un homme qui n’a plus d’emprise sur le temps, qui ne voit plus le monde qui l’entoure, pris dans le train-train, dans les 
tracas, dans les devoirs, sans plus de droits. Une gestion en bon père de famille comme ils disent, il en existe, homme responsable comme il se doit sur qui tout et tous 
reposent. De larges épaules qui me paraissent si frêles, la mélancolie au fond de l’oeil, le regret de ne plus être célibataire, l’envie ressentie quand je leur parle de ma vie. 
Mais il le faut, fonder une famille, on se doit d’en avoir une, j’ai bien compris, c’est ainsi, c’est le cadre, la société, on est élevé pour élever, on reproduit de père en fils, 
alors on fait croire à tout le monde que tout est merveilleux, et tellement facile comme une image d’Épinal.
Mais après tout pourquoi pas ! Mais alors créer cette nouvelle vie, l’inventer, sans clichés, sans train ni rail, sans chemin tout tracer, un funambule marchant sur son fil, 
équilibriste de la vie, et pour tout cela, rencontrer.

Ouvrir les yeux, être attentif, mater, mirer, bigler, scruter, toiser, jeter un oeil pour trouver l’île à défaut d’elle, un Eden pour une Eve. Une âme en peine sereine et gaie, 
une Ariane, une Pénélope, comme un bâton de pèlerin. Celle qui sera là et toujours là, qui me guidera tel un sherpa vers ce qu’il a de meilleur en moi, un Nirvana, 
l’Annapurna. 
Rencontrer quelqu’une, peu quelconque, prête à dompter ce lion, pour que ma montre n’ait plus d’aiguilles.

Partager mes 40 ans pour n’en faire que 20, et ne plus entendre l’interminable refrain que l’on me sert sans cesse : Toujours célibataire ?


By J’m

samedi 17 mars 2012

Matt Machine X Guzzi Le Mans

Point of View ce n'est pas que des tapettes qui aiment la mode et les jolis textes.
On aime aussi les brutes épaisses et poilues. Alors quand un Australien du fin fond de l'outback s'attaque, entre autres, à une belle italienne c'est le tout en un.


mercredi 14 mars 2012

Olow "Retour aux sources" Collection S12

On aurait pu copier-coller le communiqué qu'on a reçu.
Vous parler de saucisses, de hipster parisiens et de transpiration mais Olow est une marque qui prend les choses dans le bon sens. Et ici on aime ça, alors on va donner notre propre avis sur cette nouvelle collection: "Retour aux sources" S12.


Après s'être concentré sur le t-shirt pendant deux ou trois saisons les voilà qui débarquent avec de plus grosses pièces.

Et c'est une réussite.

Pas franchement SUPER fan des anciennes collections, la marque a pour cette nouvelle collection trouvé le juste ton. Deux très belles chemises, un chouette manteau et toujours des t-shirts qui savent se renouveler. Autant de choses qui font qu'Olow à aujourd'hui largement sa place sur nos épaules.
Le plus simple, c'est par ici que cela se passe.






mardi 13 mars 2012

Fourbes rides by Jean-Marc Ferré


Chaque matin, je me regarde, je m’épie, je m’espionne, miroir ô mon beau.
Je chasse le sombre point, le poil rebelle, le cil revanchard, l’épi en trop. 
Je me tâte, m'arase et m’enduis de douceur pour éteindre le feu.
je ne compte plus mes rides et mes cheveux blancs, parce que quand on aime on ne compte pas et quand on compte on n’aime pas. Je me détend, j’ai quarante ans, 
l'élasticité du tissu c’est sûr n’est plus très sûre, comme disait le poète. 
Je vérifie, je tend la joue, j’attrape le cou 
entre deux doigts, une fois, deux fois, 
ça va...
Je suis un jeune quadra, disent les quinquas, un quadra-quadrupède qui se dresse, se déplie, se redresse, pour atteindre la glace, qui se sourit et qui s’en veut de tant 
de nuits sans sommeil. Un rictus pour des souvenirs tatoués autour des yeux, les ridules ne se voient plus, elle ont vieillies elles aussi. J’offre ces attributs au charme 
pour me pardonner, comme cette voix un peu grave qui résonne dans les yeux des femmes, nicotine for breakfast, un mal pour un bien. Un peu de parfum comme une 
cerise sur un gâteau, et puis dehors, 
la rue, 
la vie, 
le monde qui grouille, 
les gens pressés, 
le vent glacé, 
le p’tit café, 
un rituel pour regarder la Terre, les oiseaux enchantés, les feuilles qui virevoltent.
Un rituel pour regarder le temps qui passe, je fredonne, je sifflote, je me lève et virevolte, je deviens rapsode. La verve en bandoulière je m’évade sur l’avenue pour 
retrouver la vie, pour rattraper le temps et puis le dépasser, pour en gagner, aller vite, toujours plus vite, être débordé, presque noyé, l’action, la réaction, un costume 
d’apparat pour briller en société. 
Paraître parait plus simple que d’être, alors paraissons à défaut de paresse qui n’a pas bonne presse. Je veux me mélanger, être connu et reconnu, pour éviter l’index, 
celui qui montre, qui dénonce, qui juge, qui condamne. Ce doigt souvent vengeur qui éloigne et finit pas isoler. 
Exister, 
exhaler, 
s’exhiber en public pour que le doigt se courbe et se retourne pour nous inviter sans détour à l’union. Mélanger les parfums, confondre les voix, croiser les regards, 
chercher le sourire qui nous est destiné, pour nous prouver qu’on a su rester jeune, au moins dans ces yeux, miroirs d’un destin, d’une prochaine histoire qui nous 
déridera, qui arrêtera le temps, qui refera de nous un jeune adolescent. 


By J’m.

lundi 12 mars 2012

Kevin Lyons X DC Europe @ Carnaval Colette 2012

Pour les 15 ans de Colette, DC Europe a posé sa mini sous le chapiteau.

Nous gratifiant même d'une collab' avec Kevin Lyons.

Typographe, illustrateur, directeur artistique, designer, il a multiplié les collaborations avec de grandes structures comme Nike, Urban Outfitters (dont il a été le DA), Hermès, Stussy, HUF, Stones Throw Records et bien d'autres...

Voici quelques photos de la mini.







vendredi 9 mars 2012

Paule KA FW12 Presentation

Dimanche dernier Paule Ka profitait de la Fashion Week parisienne
pour présenter sa collection FW12 à la presse.
Une collection fraiche!

En voici quelques images:

vendredi 2 mars 2012

lundi 6 février 2012

On sort ce soir ?


Il fait –5° ; -10° ressentis selon la météo, je marche dans les rues glacées de Pigalle, non par choix mais parce que c’est près de chez moi.
J’ai vomi la moitié de mon rhum Chicanos en fumant une cigarette, j’ai le gout du vomi dans le nez.
Cela fait plus de deux mois que je ne suis pas sorti à Paris. Ce soir je me suis motivé malgré mes 65h de travail hebdomadaire, mes yeux sont creusés et j’ai perdu pas mal de kilos en chemin.
J’ai essayé de faire ça bien, j’ai enlevé mon pull confortable pour porter une chemise en velours couleur camel, J’ai mis du parfum et je me suis frotté les joues pour avoir l’air moins blanc.
 Je me traine avec mon fidèle colocataire près d’un ancien club lesbien dans lequel je suis rentré saoul,  drogué, en guenille ou bien habillé et frais comme un gardon.  Nous faisons la queue comme des moutons, je n’ai jamais vu autant de bonnet St-James de toute ma vie.
Le videur emmitouflé dans un châle beige me pose la question de merde :
-« Vous êtes combien ? »
-« ben deux.. »
-« désolé c’est pas possible »
Je n’essaye même pas de discuter, nous parcourons  quelques mètres en baissant les yeux et en sentant le poids de l’humiliation couvrir doucement nos épaules.
On se demande pendant quelques minutes où aller. Nous valons beaucoup mieux  que  ces connards trônant devant la boite et nous regardant en souriant. Le sentiment de violence me suce l’esprit mais je suis déjà résigné, je sais que je suis condamné à tenir des propos aigris et à chier sur cette vie parisienne que j’embrassai avec fougue il y a quelques mois.
Mon lit est immense et je me sens bien seul dedans, ma tête tourne, je suis déshydraté,  seules mes pensées de hippies arrivent à me calmer. Je conduis un vieux break Volvo vert bouteille sur de longues routes côtières, J’écoutes Neil Young en me frottant la barbe et j'ai les cheveux rongés par le sel. 
Ces images me permettent d’échapper à cette vie qui me baise à petit feu.
On fuit chacun à sa manière.
Demain est un autre jour, je lirai des livres et je me promènerai dans le parc de Belleville histoire que samedi passe plus vite.

Paris m’excite et parfois Paris me fatigue.

Guillaume Rouan