mardi 9 mars 2010

Le Hasard et l'ennui


Note du rédacteur : Mathieu ne respecte plus rien, mon billet a été publié un mardi…

Il peut se passer des mois, des années sans qu’il arrive des choses excitantes dans votre vie, vous êtes secoués par le quotidien et sa monotonie.
Seules les séries TV vous font rêver, j’aime beaucoup m’identifier à leurs personnages même si nous ne partageons rien, ils m’offrent un peu de superficialité et d’évasion.

La solitude succède à la solitude affective.
Pourtant je ne reste pas cloîtré chez moi, j’essaye d’être actif, de bouger dans des soirées mais généralement il ne s’y passe rien, je finis alcoolisé et démoralisé.

Je ne connais pas grand monde dans cette ville, c’est pourquoi lorsque ces étudiants d’une école de commerce m’ont proposé de les accompagner dans une soirée je n’ai pas refusé. Je les connaissais presque pas, leurs discussions étaient inintéressante, leurs esprits peu aiguisés et leurs rires puérils.

Alors j’ai bu et cela c’est arrangé.

 Nous sommes allés à cette soirée en autocar. J’avais malgré tout un peu honte d’être avec ces gens là mais la solitude est une maîtresse exigeante. Il y avait peu de monde dans la discothèque, les verres étaient cher mais la musique potable. Un homme d’une soixantaine d’année errait près de nous, il est venu m’accoster pour me vendre des choses aussi diverses que de la coke et de la MD.
J’en ai parlé aux autres qui se sont rapidement enthousiasmés, ils pourraient ainsi décréter sur leur blog ou autre réseau social s’être drogué, la grande classe.    
Nous avons opté pour la MD et son avantage financier. Celle-ci a mise longtemps à monter mais j’ai beaucoup aimé son effet, (mes phrases rimes cela m’énerves, je ne fait pas exprès).

J’ai ensuite beaucoup dansé et j’ai parlé à énormément de monde, je me sentais plutôt bien et très heureux. Tous les gens paraissaient jolis et gentils.

Les heures sont passées à une vitesse folle, j’ai perdu les autres et suis rentré dans l’autocar seul.
Je me suis assis au fond, mes oreilles bourdonnaient je trouvais ce silence angoissant. Une jeune fille fluette est montée et s’est assise à quelques mètres de moi, elle était vraiment fine et petite mais avait de grands yeux et de longs cheveux blonds. Je ne sais pas pourquoi mais j’ai eu envie de lui parler, la came sûrement. Elle était très gentille, pas du tout apeurée, nous avons beaucoup discuté, nous sommes descendu au même arrêt, elle m’a donné son numéro et à pris le mien avant de se faire engloutir par la nuit.  J’ai marché en me sentant vraiment bien et heureux.
Je me suis rapidement mis à rêvasser devant la télévision et j’ai reçu un message :

« jarriv pa a dormir tu veu passé ? L » .
Elle s’appellait Louise.

Elle m’a ouvert et j’ai remarqué qu’elle s’était remaquillée, son pantalon aussi avait changé. Elle était très belle mais vraiment minuscule. Nous avons écouté de la musique, elle me traduisait les paroles. C’était étrange et paisible. Nous nous sommes couchés sur son lit,  je l’ai seulement embrassé avant de m’endormir.

Ça ne ressemblait pas vraiment aux série TV, non, c’était bien dans la réalité, terriblement rare et surréaliste, terriblement chouette.


Guillaume Rouan.

3 commentaires:

  1. the come back of Beny in the dark streets of Toulouse?

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  2. presque une vraie histoire... je pourrais corriger certains détails peut-etre? mais je vais m'abstenir

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