lundi 15 mars 2010

Un soir sur l’autoroute


J’aime entendre le bruit de l’air sur la carrosserie, sentir le tremblement du volant dans mes mains, et voir défiler les bandes blanches lentement comme des rails lumineux m’emmenant vers nulle part.

J’aime être seul dans la nuit et conduire sur l’autoroute, c’est le seul endroit où vous êtes vraiment seul avec vous-même. Mon poste radio est depuis longtemps cassé, je me laisse bercer par le bruit de l’asphalte, de la route et je me noie dans mon esprit ; souvent dans de mélancoliques pensées.

J’aime la route, doubler des camions et entendre leurs sifflements. J’aime le regard ensommeillé des guichetiers au péage et leurs sourires qui baillent. J’aime aussi m’arrêter sur les aires d’autoroute désertes où les camions dorment les uns à coté des autres de manière symétrique. J’aime boire un café dans la station service déserte où les seuls bruits sont les ronronnements des frigos à boisson.

Mais j’aime aussi la route à deux, j’aime sentir sa main caresser ma nuque, j’aime la regarder lové dans le siège passager et écouter sa respiration quand elle dort, j’aime les rares lumières qui éclaire ses petites jambes bronzées. J’aime l’idée de pouvoir partir n’importe où à ses cotés.
J’aime regarder les panneaux bleus indiquant des destinations lointaines et simplement imaginer.
J’aime partir avec des amis, refaire la vie, parler et parler, fumer des cigarettes et voir leurs lueurs rouges inonder l’habitacle.

J’aime conduire la nuit sur les autoroutes, j’aime ce sentiment de liberté, j’aime sentir que la nuit m’appartient, que le bonheur est peut être à porté de main.

Guillaume Rouan.

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